Préparer un concours complet

Nous considérons ici un concours complet amateur ayant lieu sur une journée.

Le planning pour la semaine précédent le concours
Le travail de la semaine précédent le concours doit être varié et en aucun cas consister en une répétition blasante des exercices de dressage.

Le planning de cette semaine doit comporter au moins :

  • un travail sur les barres plutôt situé en milieu de semaine. Toutefois, si on a à faire à un cheval inquiet, il peut être judicieux de prévoir une petite répétition de mécanisation sur les barres la veille.
  • un trotting ou un galop au minimum 4 jours avant l’épreuve
  • une répétition de la reprise ou plutôt des éléments de la reprise
  • avec un jeune cheval ou un cheval inquiet, si on en a la possibilité, il est intéressant de prévoir une séance sur un spring garden pour resauter des obstacles fixes dans le calme.

Dans l’idéal, si le cheval doit être referré, cela doit se faire au minimum 4 à 5 jours avant le concours.

La veille du concours, le travail doit être léger et axé au maximum sur des assouplissements. Il n’est pas question de mettre les chevaux en courbatures pour le lendemain!

Ivan a coutume de dire qu’on gagne de nombreux points en arrivant la veille sur le terrain de concours. Cela permet au cheval de s’habituer au lieu, de récupérer du voyage,… Dans l’idéal pour les concours sur une journée, il ne faut pas prévoir plus de 3h de route (aller ou retour). Si on arrive la veille, il peut être intéressant d’avoir fait une petite longe avant de partir et de promener les chevaux sur le terrain et de faire quelques assouplissements une fois arrivés.

Le jour J
La 1ère condition pour mettre toutes ses chances de son côté pour faire un bon concours, c’est de ne pas être en retard. Il est primordial de construire son planning de la journée en se laissant de la marge.

Pour la détente de dressage, l’idéal est de rester dans l’habituel, de s’appuyer sur la même construction que les séances de travail à la maison : détente en veillant à la cadence, assouplissements avant d’attaquer les exercices qui mènent au rassembler,…
Prévoir une détente en 2 fois, avec éventuellement une longe pour commencer, permet de prendre la température et d’ajuster le timing pour la 2nde partie de la détente. Pour certains chevaux, le fait de retourner au camion entre ces 2 détentes permet de faire tomber la pression et ils sont souvent plus disponibles et attentifs sur la 2nde détente.

La détente de cso doit être relativement courte surtout si le cso est dans la demi-heure. On prévoit 2 tours de paddock pour habituer le cheval au lieu. Là encore, pas de retard pour éviter les sauts dans la précipitation. On commence par une croix pour revenir à la mécanisation, avec dans l’idéal une barre de réglage pas trop longue. Ensuite, on utilise un oxer montant pour inciter le cheval à s’articuler. On prend le temps de marcher un peu. Puis, on enchaîne un droit et un oxer dans un rythme concours avant d’entrer en piste. Il est inutile de faire trop de sauts. C’est encore plus vrai pour un jeune cheval avec lequel on peut vite se retrouver en panne d’essence! Pour les jeunes chevaux, il peut être judicieux de mettre un peu plus de pied aux obstacles de détente dans le but de les rassurer.

Concernant la détente de cross, il faut avoir en tête que ce n’est pas parce qu’on part sur le cross, qu’on part à la guerre!!! On commence par faire 2 ou 3 sauts au trot pour que les chevaux prennent le temps de sauter. Ensuite, on fait un ou 2 sauts dans le rythme, un ou 2 autres en venant les refermer pour tester l’attention et le contrôle. Enfin, on termine sur un ou 2 sauts de biais pour tester la rectitude. Là encore, inutile de faire 50 sauts.

Pour l’utilisation des crampons, il faut retenir :

  • sur sol dur, on cramponne de manière symétrique intérieur/extérieur avec des obus idéalement équipés de pointes de tungstène
  • sur sol plus meuble on peut utiliser des carrés et il est possible de mettre des plus gros à l’extérieur

Les soins après le cross
A l’arrivée du cross, il est bien entendu important d’effectuer une phase de récupération, d’abord au trot actif puis au pas pour que le cheval retrouve son souffle et que son rythme cardiaque redescende.
Ensuite, l’un des objectifs principaux est de refroidir les membres. Il est donc important de bien doucher et l’idéal est l’utilisation de la glace (tremper les cotons dans la glace, utiliser des guêtres de glace,…). Après avoir refroidi, l’application d’argile sur les tendons a un bon effet astringent et cela oblige les cavaliers à doucher les chevaux le lendemain, ce qui n’est que bénéfique.
Lorsqu’il fait chaud et que le cheval a beaucoup sué, l’utilisation d’électrolytes est intéressante. Toutefois, il faut les donner seulement après que le cheval ait bu et laisser ensuite de l’ eau fraîche à disposition.

Le lendemain d’un concours
Le 1er réflexe du cavalier doit être d’observer les membres de son cheval : y a-t-il des déformations? les pieds chauds?…? Ensuite, il peut être judicieux de regarder le cheval en main au pas et au trot pour apprécier son état de fraîcheur et détecter toute boiterie.
Enfin, il est important que le cheval marche pour enlever les courbatures. Souvent, mettre le cheval au paddock n’est pas suffisant. L’idéal est de faire une petite séance de « décrassage » : détente aux 3 allures dans une attitude basse avec le bout du nez loin.

La fréquence des concours
L’idéal est de prévoir un concours par mois. Cependant, il peut être intéressant, notamment pour les jeunes chevaux afin de les routiner, de faire 2 ou 3 concours rapprochés et de les laisser ensuite tranquille pendant un bon moment. Tout dépend également de la qualité des terrains et dont la façon dont le cheval a couru : s’il a été timide, il peut être judicieux de le réengager rapidement; au contraire, s’il a montré des signes de fatigue,…
Le fait de prévoir des concours de dressage ou de cso dans le planning est une bonne option pour préparer des concours complet sans trop fatiguer le cheval.