L’allongement au trot

Question : lorsque je demande a orphee de reprendre un peu de cadence au trot elle part systematiquement au galop…j’essaye donc de varier ma facon de demander soit juste avec les jambes, soit avec l’assiette soit en l’encourageant avec la voix et a chaque fois, elle s’ouvre et s’enclenche au galop… Quels exercices pourraient m’aider?

Réponse d’Ivan Scherer :

Dans le travail d’un cheval, il faut d’abord obtenir la cadence, ensuite l’attitude, puis l’amplitude (on verra plus tard que les prochaines étapes sont la rectitude puis le rassembler).

Un allongement au trot correspond en fait à une augmentation de l’amplitude au trot et surtout pas à une accélération de la cadence (dans ce cas on dit que le cheval précipite). Il faut donc que tu ais obtenu au préalable une jument stable dans sa cadence et dans son attitude. C’est-à-dire qu’elle soit ronde, dans ses 2 rênes et dans une cadence régulière.

Tant que tu n’auras pas parfaitement obtenu cela, tu ne pourras pas demander un allongement, donc un accroissement de l’amplitude, correctement. En effet, ta jument ne sera pas prête à passer à l’étape supérieure : elle compensera en perdant sa cadence et donc en précipitant ou en tombant dans le galop, ou en sortant de l’attitude, c’est-à-dire en s’ouvrant et donc en perdant la tension (qui véhicule la propulsion).

Ainsi, il faut au préalable avoir une jument tendue et ronde sur ces 2 rênes qui, dans une cadence lente et stable, est capable de changer de direction et d’allure (pas, trot, galop) sans détériorer cette cadence et cette attitude.

Une fois cela obtenu, tu pourras travailler à étendre la foulée. Il faut avoir envie d’étendre la foulée en retournant à l’extension d’encolure tout en conservant la cadence, pour permettre à la jument de s’étendre plutôt que de se figer et de précipiter.

Ensuite, on peut travailler à partir d’une épaule en dedans. On cherchera à étendre la foulée en partant sur un grand cercle à la fin de l’épaule en dedans. Si l’épaule en dedans est bien exécutée, les chevaux sont obligés de se tenir en partant sur le cercle, ils sortent donc moins de l’attitude et de la cadence.