Cessions à la jambe et épaules en dedans, par P.Pradier

Cessions à la jambe et épaules en dedans, par P.Pradier

Ces deux mouvements d’assouplissement sont différents. Ils ont hélas pris au cours du temps des appellations multiples et souvent prêtant à confusion.

Cessions à la jambe
Dans cet exercice, le cheval « cède » à l’action d’une jambe isolée (ou prédominante selon une terminologie plus moderne). Il est placé du côté de cette jambe isolée et très normalement le corps reste droit. Cette rectitude du corps est très importante, elle différencie la cession à la jambe de l’épaule en dedans où le corps est incurvé autour de la jambe d’incurvation.

Une analyse un peu fine permet quelques réflexions:

  • Dans les débuts, le cheval résiste très normalement à la jambe isolée et le cavalier tente d’obtenir la cession des jambes avec le secours de la rêne d’ouverture du même côté. On peut l’admettre provisoirement pour obtenir la compréhension du cheval sachant que dans ce cas le cheval n’est plus simplement placé mais que l’encolure est en générale carrément incurvée.
  • La jambe isolée doit très normalement être le résultat d’une jambe reculée expliquant la rectitude du corps du cheval dans l’exercice.
  • Cette cession à la jambe peut s’exécuter sur le cercle, sur la diagonale et la tête au mur (on parle alors de cession à la jambe la tête à la muraille)

L’épaule en dedans
Même si la cession à la jambe semble l’exercice d’élection pour préparer l’épaule en dedans, préparer la faisabilité du mouvement, la compréhension du cheval, l’épaule en dedans est un assouplissement différent : le corps est régulièrement incurvé de la tête à la queue autour de la jambe intérieure.

L’épaule en dedans peut se faire :

  • les épaules à l’intérieur du manège et les hanches sur la piste, c’est l’épaule en dedans
  • les épaules près de la piste et les hanches à l’intérieur du manège, c’est la contre-épaule en dedans

Les hanches en dedans
Exercice plus complexe où le cheval « regarde » venir ses hanches. Le point important est que le cheval est régulièrement incurvé de la tête à la queue, moins cependant semble-t-il que dans l’épaule en dedans.
Il n’y a enfin pas de différence entre hanches en dedans et appuyers (si ce n’est peut-être que dans la hanche en dedans le cavalier se servira légitimement et régulièrement de la muraille).
Les anciens utilisaient les « hanches en dedans » et les avaient différenciées du moins au niveau nomenclature.